L’ostréiculteur un éleveur en milieu marin : Découvrir le métier

Celui qui pratique l’élevage en milieu marin est appelé un ostréiculteur. Il pratique son métier selon les marées et les saisons. Il assure la reproduction des huîtres, leur élevage et la récolte.

Pour cette activité, les éleveurs utilisent des méthodes différentes et des techniques adaptées. La méthode en cage ou la méthode en casiers sont l’une des techniques développées.

Les méthodes d’élevage

Les producteurs choisissent d’adopter une méthode d’élevage en fonction d’un certain nombre de facteurs :

  • la géographie ;
  • les prédateurs potentiels ;
  • les règlements municipaux ;
  • le climat.

Les méthodes les plus courantes sont la culture de fond et la culture hors fond.

Culture de fond et culture hors fond

Les méthodes de grossissement se divisent en deux catégories : la culture de fond et la culture hors fond. Le mot « fond » signifie simplement le plancher océanique.

Une culture de fond signifie que les huîtres poussent dans le fond de l’océan, tandis qu’une méthode de culture hors fond fait pousser les huîtres à la surface.

Ces deux catégories ne s’excluent pas mutuellement. Les producteurs peuvent utiliser les deux méthodes au cours de la vie d’une huître pour obtenir l’aspect ou le rendement souhaité.

– La culture de fond

La culture sur le fond est la méthode la plus utilisée pour les huîtres sauvages. Les huîtres d’élevage ne se fixent pas sur une surface comme les naissains sauvages. Si elles sont étalées sur le fond, elles auront le même schéma de croissance que leurs cousines, puisqu’elles filtrent la même eau et vivent sur le même fond qui affecte la couleur et la rigidité de leur coquille.

Il va sans dire que chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Le principal avantage de la culture sur le fond est la possibilité de produire des coquilles robustes et solides.

Il existe un certain nombre de spéculations sur les raisons de ce phénomène. Certains pensent que les coquilles sont plus résistantes parce qu’elles absorbent les minéraux de la boue, ou parce qu’elles subissent davantage l’action des vagues lors des changements de marée et par mauvais temps.

Le plus grand inconvénient, qui pourrait l’emporter sur les avantages, est que les éleveurs peuvent perdre de nombreuses huîtres à cause de mère nature. Elles peuvent mourir en suffoquant dans le fond, elles peuvent être attaquées par des prédateurs ou être gelées par la glace qui les emportera dans l’océan. Chaque huître perdue est une huître de moins que l’éleveur peut vendre pour en tirer un revenu.

– La culture hors-fond

Bien que l’expression « hors-fond » semble assez simple, il existe en fait une grande variété de méthodes. Ces méthodes varient principalement en fonction de l’équipement que l’ostréiculteur décide d’utiliser. Ils choisissent généralement leur équipement en fonction de la géographie de leur site d’exploitation, et de leurs préférences personnelles.

Les huîtres sont généralement enfermées et protégées, ce qui permet à l’éleveur de perdre moins d’huîtres à cause des intempéries, et d’obtenir un meilleur rendement global. Il existe cependant quelques inconvénients comme la dépense de plus d’argent pour l’équipement, et la charge de travail augmentée pour empêcher le matériel de s’encrasser.

Les huîtres ont parfois tendance à être fragiles parce qu’elles sont trop choyées, mais il existe de nombreuses techniques utilisées par les éleveurs pour renforcer la coquille (le culbutage, etc.).

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Les méthodes de culture hors fond

Voici quelques méthodes de culture hors fond communément développées.

– Culture en cage

Les cages sont exactement ce à quoi elles ressemblent. Elles abritent des sacs en filet pour la croissance des huîtres et les empêchent de flotter ou de toucher le fond. Elles nécessitent un fond stable car elles sont assez lourdes et peuvent s’enfoncer dans la boue si le fond est trop mou.

Dans la plupart des élevages, les ostréiculteurs utilisent des cages lorsque les huîtres sont encore très jeunes et ne sont pas prêtes à être plantées dans le fond. Elles sont ainsi mieux protégées que dans l’eau libre, et disposent de plus d’espace pour se développer.

Les producteurs peuvent décider d’utiliser uniquement les cages comme seule méthode de grossissement.

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– Culture en casiers et en sacs

Dans la culture en casiers, les huîtres sont placées dans des poches de grossissement, puis attachées à une grille en acier. Cette méthode dépend fortement de l’amplitude des marées d’une zone. Elle doit avoir des marées suffisamment basses pour que les ostréiculteurs puissent accéder aux poches.

– Culture en plateaux

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les différentes méthodes d’élevage en mer dépendent de l’engin utilisé. Dans la culture en plateaux, les huîtres sont cultivées dans des plateaux d’élevage. Ils ont la même fonction que les poches de grossissement des huîtres, et peuvent être empilés pour gagner de l’espace.

– Culture en surface ou flottante

Pour la culture en surface ou flottante, les éleveurs peuvent choisir parmi de nombreux types d’engins, de systèmes et d’équipements différents.

L’essentiel est que tous les matériels de culture flottent à la surface de l’eau. Les huîtres cultivées en surface ne sont généralement jamais à sec et sont soumises à l’action des vagues qui les font naturellement culbuter. En cas d’encrassement de l’engin, celui-ci est retourné afin que les algues et autres organismes marins qui s’y accrochent soient exposés à l’air.

– Culture en suspension

Dans une culture en suspension, les huîtres sont généralement suspendues à de la boue qui flotte à la surface de l’eau.

À mesure que la marée monte et descend, les sacs sont constamment retournés et se déplacent de haut en bas. Il existe également d’autres systèmes de suspension, comme une longue ligne réglable où les cages, les plateaux ou les poches sont suspendus. Cette ligne peut être remontée pour être entretenue. Comme les huîtres de culture en surface, les huîtres de culture en suspension subissent constamment l’action des vagues.

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Conseils pour devenir un ostréiculteur

Faire de l’ostréiculture son métier peut être un challenge passionnant et très intéressant. La France étant dans le top 5 des plus gros producteurs d’huîtres, il est possible de trouver les formations adéquates pour se lancer dans ce métier.

Un Bac professionnel existe pour ce domaine ayant comme intitulé “production aquacole”. Ce Bac peut être obtenu en trois ans, et en deux ans si le candidat a obtenu au préalable un CAP dans le domaine (CAP Conchyliculture Maritime). Le Bac le conduira ensuite vers un BEP ou un BTSA Aquaculture.

S’il obtient une mention à son Bac professionnel, il pourra intégrer directement le marché du travail. S’il souhaite poursuivre son apprentissage afin qu’un jour il puisse avoir sa propre entreprise, il est alors recommandé d’obtenir le BTSA.

Ce BTS va former les étudiants à la gestion d’entreprises aquacoles. Ils auront les connaissances nécessaires en termes de contabilité, de gestion financière, pour la réalisation de diagnostics (environnementaux, financiers, productifs, logistiques etc.) ainsi que la capacité à choisir une formule adaptée pour la production.

Ils seront à même de gérer toutes les étapes d’une production aquacole, allant de la sélection des produits en passant par le domaine sanitaire et alimentaire.

A la suite de ce BTSA, l’intégration au monde du travail ou la poursuite d’études est possible. Une licence pro mention “métiers de la protection et de la gestion de l’environnement” existe, et permet aux étudiants d’approfondir leurs connaissances en la matière.

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Mickaël Foza - Passionné par l'entreprenariat depuis 10 ans, j'ai décidé de créer ce blog pour apporter des conseils, astuces aux entrepreneurs.